Salut Gabie

!
Tout d'abord je tiens à te rappeler que les textes annexes sont avant tout des annexes pour illustrer le cours de la prof et souligner ses enjeux.
Tu as l'air d'avoir bien compris cette notion de
passage de la religion vers la médecine comme imposant les normes morales.

Dans ce texte, ces deux domaines sont mis en relation car ils présentent des similitudes dans leur mode de fonctionnement concernant l'application de normes morales dans la société. Par exemple, elles présentent toutes les deux un paradoxe important entre un
côté rassurant et un
autre côté terrifiant, culpabilisant.

Dans la religion, la menace est la "damnation", et le côté rassurant est "l'absolution".

Par exemple on va menacer quelqu'un d'être puni pour ses péchés (damnation). Au contraire, on va lui promettre le paradis ou toute autre récompense s'il se comporte bien (absolution).
[
Je m'excuse s'il ne s'agit pas des termes exacts de la religion, j'explique grossièrement mais c'est pour simplifier
]

Dans la médecine, la menace est
notamment la maladie (mais pas que), tandis que le côté rassurant est plutôt la bonne santé (encore une fois c'est simplifié, il ne s'agit pas que de ça).

Par exemple on va dire à quelqu'un que si il n'a pas une bonne alimentation, il développera des pathologies (menace). Au contraire, si le patient présente un mode de vie dit "sain", et, avec l'aide des médecins, il pourra accéder à une meilleure santé (coté rassurant).

Dans le texte, l'auteur affirme que la médecine va, en un sens, plus loin que la religion car elle "les renvoie à eux-mêmes", et ces normes s'appuient cette fois sur ces preuves scientifiques plutôt que sur une doctrine religieuse. Avec la médecine comme norme morale, le
"bon comportement" correspond à celui de la norme.

Par exemple on donne une valeur de glycémie moyenne qu'il faut respecter pour rester en bonne santé. On doit alors faire tout ce qui est en notre possible pour rester proche de cette moyenne. Par ailleurs, cette norme a été préalablement établie par les preuves de la science (contrairement aux normes imposées par la religion).

C'est en ça que l'auteur soutient que "l'écart à la norme épouvante", car il existe une
injonction à rester proche de ces normes , et que nous avons les moyens de faire en sorte d'y rester. On peut donc dire que c'est culpabilisant si on n'y parvient pas.
Voilà, j'espère que ma réponse aura pu t'aider à comprendre un peu mieux ce texte, même si, encore une fois, il s'agit là d'un support pour le cours
Bonne soirée à toi et bon courage de toute la team SH <3