01 mai 2022, 21:54
Salut !!! Pas de soucis, je vais tenter de te réexpliquer ces notions de la façon la plus concise possible. Pour que cela soit plus clair, je vais te faire un récap sur ces différents concepts en les replaçant dans leurs cours respectifs : je séparerai donc ma réponse en plusieurs parties pour que cela soit plus clair !
COURS 1 : Les origines et les principes de la méthode expérimentale ; Claude Bernard
- Mécanisme (vision mécaniste) VS Vitalisme (vision vitaliste)
o Lorsque Claude Bernard élabore la physiologie, il propose aussi une redéfinition de ce qu’est le vivant. Sa vision fait le lien entre ces 2 notions opposées :
o Mécanisme : cette vision du vivant, particulièrement portée par Descartes, considère les sciences de la vie comme totalement réductibles à la physique et que seule cette dernière permet de définir le vivant. Elle correspond à une sorte de réductionnisme physico-chimique, qui explique que les phénomènes physico-chimiques à eux-seuls suffisent à expliquer le vivant. Cette vision est très automatique et a tendance à réduire les vivants à des machines dénuées de spiritualité.
o Vitalisme : cette vision du vivant, particulièrement portée par Bichat, considère que les sciences de la vie sont irréductibles à la physique, en faisant justement la spécificité du vivant par rapport à l’inerte. Il considère que le vivant est soumis à des forces vitales qui ne trouvent pas leur explication dans des phénomènes purement rationnels.
o Claude Bernard adopte lui une position nuancée entre ces 2 théories.
COURS 2 : Les origines et les principes de la méthode expérimentale ; Louis Pasteur
- Pastorisme = Cela correspond à la méthode expérimentale élaborée par Pasteur en son temps, de la même façon que Claude Bernard avait développé la physiologie.
o Il s’agit d’une théorie microbienne de la maladie : en effet, selon Pasteur ce sont les microbes qui permettent de définir la maladie, et tous ses différents travaux s’ancrent dans ce cadre théorique. Il participera à l’essor de la microbiologie.
o Pour les détails de la définition du pastorisme, tout le cours sur Louis Pasteur explique précisément ce en quoi il consiste, de son émergence en réponse aux débats sur la génération spontanée jusqu’à son impact sur la société ainsi que sur ses limites.
- Antisepsie = Destruction des germes
- Asepsie = Prévention de l’apparition des germes
COURS 3 : L’objectivité dans les sciences biomédicales
Avant toute chose, je crois qu’il est important de saisir le plan de ce cours pour comprendre les différents chemins de pensée qui y sont énoncés.
La première partie sur les origines de l’objectivité décrit les différents courants (3, on parle de triple tournant) qui ont permis d’arriver à l’objectivité scientifique telle que nous la connaissons aujourd’hui. Dans tous les cas, le but est ici d’atteindre une objectivité scientifique.
- Avant d’être dans cette quête d’objectivité, la science était représentée par de l’idéalisme romantique. Lorsque l’on cherchait à représenter des maladies, par exemple à travers des représentations d’organes, on n’essayait pas d’être réaliste mais au contraire d’exacerber les pathologies. Des schémas pouvaient représenter des organes atteints de plusieurs pathologies, un choix était toujours fait, le but n’étant pas d’être objectif et réaliste mais de faire passer un message précis.
- Dans le triple tournant de l’objectivité scientifique, on retrouve :
o Objectivité mécanique : ici, on cherche à sortir de l’idéalisme romantique en n’insistant plus sur les pathologies mais au contraire sur les caractéristiques normales de l’organisme. On décrit les choses de manière plus automatique et en suivant un cadre précis, notamment grâce à des outils qui permettraient à tout le monde d’accéder à l’objectivité scientifique. C’est ici que l’on peut parler de mécanisation de la science.
o Subjectivité
o Jugement raisonné : ici, on fait le lien entre les 2 premiers courants. L’idée est d’aller au-delà de la mécanisation. Le concept de scientifique expert s’oppose à cette idée car il considère qu’il ne suffit pas d’utiliser simplement un appareil et que tout le monde en serait capable. Le scientifique doit s’entrainer, exercer son œil pour utiliser correctement les outils qui sont mis à sa disposition : il ne suffit pas de fabriquer des machines, encore faut-il savoir s’en servir.
Par rapport au lien entre l’art et les sciences médicales, on voit bien que les positionnements sont différents selon les courants. Alors que l’idéalisme romantique fait appel à de grands artistes pour représenter les pathologies, les adeptes de l’objectivité mécanique rejettent l’art en science. En cherchant à être objectifs, ils considèrent que l’art est superflu et qu’il ne faut s’attacher qu’aux caractéristiques normales, qu’il n’est pas nécessaire « d’exagérer » les représentations.
Dans la 2e partie du cours sont décrits les différents types de jugement clinique qui existent dans les sciences biomédicales (il y en a d’ailleurs 4 = consensus, convention, avis raisonné et délibération)
- Concernant l’avis raisonné : ce type de jugement clinique correspond à une sorte de conseil reposant sur une réflexion étant le fruit d’un raisonnement, ce n’est pas un simple avis. Lorsque les scientifiques cherchent à être objectifs lorsqu’ils élaborent des hypothèses ou font des expériences par exemple, ils peuvent passer par l’avis raisonné. Il existe d’ailleurs 3 types de raisonnement :
o Raisonnement hypothético-déductif
o Raisonnement probabiliste
o Application d’algorithmes avec arborisation
COURS 5 : Le normativisme
Le normativisme eudémoniste est centré sur la capacité d’action ayant pour visée le bien au sens de bien-être, de bonheur.
En soit le cours est relativement clair au niveau des définitions que je te remet là !
- Possibilité pratique : dans une situation donnée, cela correspond au fait que l’on ait la capacité d’agir si l’opportunité se présente.
- But vital : il s’agit un peu des « buts de la vie d’un individu », de l’ensemble des conditions qui définissent son bonheur minimal, qui font qu’il considère que sa vie est accomplie. Les buts vitaux ne se résument pas par la survie et la reproduction.
- Bonheur minimal : il s’agit du niveau satisfaisant de bien-être mental, physique et social qu’un individu peut atteindre.
--> Attention à ne pas confondre les buts vitaux et le bonheur minimal. Un but vital est une condition au bonheur minimal alors que le bonheur minimal correspond plus globalement à l’état qui est visé.
Et voilà, désolée pour cette (très) longue réponse, j’espère avoir pu t’éclairer sur ces différentes notions !! je te souhaite beaucoup de force et de courage pour cette dernière ligne droite, tous les shopains croient fort en toi <333333
