est ce que vous auriez des exemples concernant le raisonnement inductif, adductif et déductif car je ne comprends pas trop les définitions...
Merci
modèles de raisonnement clinique
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Laura Frein
- Messages : 7
- Inscription : 24 septembre 2022, 19:04
modèles de raisonnement clinique
salut !!
est ce que vous auriez des exemples concernant le raisonnement inductif, adductif et déductif car je ne comprends pas trop les définitions...
Merci
est ce que vous auriez des exemples concernant le raisonnement inductif, adductif et déductif car je ne comprends pas trop les définitions...
Merci
Re: modèles de raisonnement clinique
Salut Laura !
Je t'ai fait un récap des différents types de raisonnement du cerveau avec des exemples pour que ce soit plus clairs
- Commençons par le raisonnement inductif : il chemine de la plainte du patient vers la solution au problème.
Lors d'une situation clinique, j’observe les faits A1, A2, A3. Avec les connaissances que j’ai, je donne progressivement du sens aux faits observés et je détermine une théorie (B)
Par exemple, lors d'une consultation, mon patient se plaint de douleur dans le bras, il a donc une pathologie du membre supérieur. Je fais une investigation et je remarque que sa douleur est précise au niveau de l’épicondyle latéral de son humérus, il a donc une pathologie du coude. Après d’autres investigations, je remarque qu’il a des douleurs lors de la palpation, la contraction et l’étirement de son épicondyle latéral. J'en conclu qu'il a un tennis elbow.
Le raisonnement inductif est une utopie car il impossible d'être totalement objectif
- Voyons maintenant le raisonnement déductif : on chemine en sens inverse du raisonnement inductif, des hypothèses vers la solution en ne faisant intervenir que secondairement des données cliniques complémentaires. On utilise ses connaissances pour faire des hypothèses pour ensuite aller vers la solution.
Par exemple, mon patient se plaint de douleur au coude, je pose l’hypothèse qu’il a un tennis elbow. Je fais donc les tests qui vont me permettre de valider mon hypothèse ou l’exclure.
Ce raisonnement va dans le sens dans lequel marche le cerveau
- Pour finir, le raisonnement abductif permet de rechercher parmi l’ensemble des théories explicatives celles qui conviennent le mieux à un phénomène observé (A1, A2, A3). On va lister toutes les théories (B) par rapport à un cas clinique et choisir celle qui convient le mieux à notre situation.
On part d’une théorie explicative : Si en situation clinique je croise A1, A2, A3, et que je sais que B entraine A1, A2, A3, alors j’en conclu que B est vrai.
Par exemple, lors d’une consultation je croise un patient avec de la fièvre (A1), de l’essoufflement (A2) et de la toux (A3). Or je sais que la covid (B) peut entrainer ses 3 symptômes, alors je diagnostic la covid au patient (B est vrai)
Autres exemples plus parlants : Dans la rue je croise une personne avec un briquet (A1). Or je sais que tous les fumeurs (B) ont tout le temps sur eux un briquet. Alors j'en conclu la personne que j’ai croisée est un fumeur (B est vrai) --> Attention dans ce cas, notre conclusion n'est pas forcément la bonne.
C’est un raisonnement plus utilisé par les médecins que les kinés. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça : c’est fatigant.
Voilà j'espère que ces petits exemples te sont utiles pour comprendre les différents types de raisonnements ! Si tu as d'autres questions n'hésite pas à nous les poser sur le forum.
Toute l'équipe de spé kiné te souhaite un bon courage pour cette dernière ligne droite
Je t'ai fait un récap des différents types de raisonnement du cerveau avec des exemples pour que ce soit plus clairs
- Commençons par le raisonnement inductif : il chemine de la plainte du patient vers la solution au problème.
Lors d'une situation clinique, j’observe les faits A1, A2, A3. Avec les connaissances que j’ai, je donne progressivement du sens aux faits observés et je détermine une théorie (B)
Par exemple, lors d'une consultation, mon patient se plaint de douleur dans le bras, il a donc une pathologie du membre supérieur. Je fais une investigation et je remarque que sa douleur est précise au niveau de l’épicondyle latéral de son humérus, il a donc une pathologie du coude. Après d’autres investigations, je remarque qu’il a des douleurs lors de la palpation, la contraction et l’étirement de son épicondyle latéral. J'en conclu qu'il a un tennis elbow.
Le raisonnement inductif est une utopie car il impossible d'être totalement objectif
- Voyons maintenant le raisonnement déductif : on chemine en sens inverse du raisonnement inductif, des hypothèses vers la solution en ne faisant intervenir que secondairement des données cliniques complémentaires. On utilise ses connaissances pour faire des hypothèses pour ensuite aller vers la solution.
Par exemple, mon patient se plaint de douleur au coude, je pose l’hypothèse qu’il a un tennis elbow. Je fais donc les tests qui vont me permettre de valider mon hypothèse ou l’exclure.
Ce raisonnement va dans le sens dans lequel marche le cerveau
- Pour finir, le raisonnement abductif permet de rechercher parmi l’ensemble des théories explicatives celles qui conviennent le mieux à un phénomène observé (A1, A2, A3). On va lister toutes les théories (B) par rapport à un cas clinique et choisir celle qui convient le mieux à notre situation.
On part d’une théorie explicative : Si en situation clinique je croise A1, A2, A3, et que je sais que B entraine A1, A2, A3, alors j’en conclu que B est vrai.
Par exemple, lors d’une consultation je croise un patient avec de la fièvre (A1), de l’essoufflement (A2) et de la toux (A3). Or je sais que la covid (B) peut entrainer ses 3 symptômes, alors je diagnostic la covid au patient (B est vrai)
Autres exemples plus parlants : Dans la rue je croise une personne avec un briquet (A1). Or je sais que tous les fumeurs (B) ont tout le temps sur eux un briquet. Alors j'en conclu la personne que j’ai croisée est un fumeur (B est vrai) --> Attention dans ce cas, notre conclusion n'est pas forcément la bonne.
C’est un raisonnement plus utilisé par les médecins que les kinés. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça : c’est fatigant.
Voilà j'espère que ces petits exemples te sont utiles pour comprendre les différents types de raisonnements ! Si tu as d'autres questions n'hésite pas à nous les poser sur le forum.
Toute l'équipe de spé kiné te souhaite un bon courage pour cette dernière ligne droite