Salut Justine ! 
Nous allons reprendre ensemble tout le cheminement de l'
endocytose à clathrine dépendante !
Ce type d'endocytose est une 
micropinocytose, c'est-à-dire qu'elle va notamment permettre à la cellule d'
endocyter des fluides. La pinocytose, à la différence de la phagocytose, est réalisable par 
toutes les cellules de l'organisme, à l'exception de l'
hématie. 
Cette endocytose va nécessiter, évidemment, de la 
clathrine. La 
clathrine est une 
protéine cytosolique constituée de trois chaînes légères et trois chaînes lourdes, ce qui va lui donner cet aspect de 
triskèle de clathrine. 
Ces triskèles s'auto-assemblent afin de former des 
cages de clathrine vides qui permettront par la suite d'internaliser du fluide EC, des particules, etc. 
Mais comment ça marche  
 Je te joins le schéma du cours pour que tu t'y retrouves un peu mieux. 
			
		
				
			
 
						- clathrinedp.JPG (88.13 Kio) Consulté 2409 fois
 
		
		
		
		
			 
Tout d'abord, pour déclencher le phénomène d'
endocytose à clathrine dépendante, il faut une 
signalisation  
 
Ainsi, un 
ligand, c'est-à-dire une 
molécule de chargement qui doit se faire endocyter, va se lier au 
récepteur à clathrine afin de déclencher cette signalisation. 
Attention ! Le 
ligand est dans le 
milieu extra-cellulaire, tandis que la 
clathrine, qui est une protéine 
cytosolique, est en 
intra-cellulaire. Il faut donc 
impérativement que le 
récepteur soit 
transmembranaire afin qu'il puisse 
lier le ligand en EC et la clathrine en IC. 
La 
liaison ligand-récepteur va déclencher 
deux signaux : 
- Le premier est une phosphorylation locale des phosphatidyl-inositol (PI). Cette phosphorylation locale va permettre de regrouper et concentrer un maximum de récepteur à clathrine dans ce domaine particulier de la membrane.
  
 
 Il n'existe pas un unique récepteur pour l'endocytose à clathrine dépendante, mais bien 
une multitude de récepteurs différents !
Les 
récepteurs vont alors recruter des 
adaptateurs car ils sont 
incapables de reconnaître directement la clathrine. En effet, les récepteurs possèdent dans leur 
domaine cytosolique des motifs particuliers qu'on appelle des 
motifs d'internalisation ou motifs de tri qui reconnaissent spécifiquement certains adaptateurs. Mais la clathrine est incapable de reconnaître ces motifs de tri. 
 

 Encore une fois, les 
adaptateurs ne sont pas uniques : il 
en existe des différents, chacun spécifique d'un motif de tri particulier et donc d'un ciblage particulier. L'adaptateur le mieux caractérisé est l'
adaptateur AP-2, spécifique du 
ciblage et du transport des vésicules à partir de la membrane plasmique. Il existe des adaptateurs différents lorsqu'on fait, par exemple, de l'endocytose à clathrine dépendante au niveau des membranes du Golgi. Ils portent alors un nom différent.  
Les 
adaptateurs vont alors recruter la 
clathrine, afin d'assembler le
 manteau de clathrine qui va 
recouvrir la vésicule. 
A force de recruter des 
récepteurs/
adaptateurs/
clathrine pour former notre vésicule, la membrane plasmique va 
se courber et former ce qu'on appelle un 
puit de clathrine.  
Enfin, la libération de nos vésicules va se faire sous l'impulsion de la 
dynamine 2 qui est une 
GTPase. Sous forme 
GTP, elle va 
s’assembler en lacet autour du col de la vésicule. Puis elle va 
hydrolyser son GTP en GDP afin de 
libérer la vésicule à clathrine dans le cytosol. 
Une fois dans le cytosol, la vésicule va rapidement perdre son 
manteau de clathrine grâce à une 
protéine de choc thermique : HSP 70. Cette dernière va permettre le 
démantèlement de la clathrine, ainsi les 
adaptateurs et les 
protéines de clathrine seront 
libérés dans le cytosol et vont 
retourner à la membrane pour être recyclés et servir dans un nouveau processus d'endocytose. 
Une fois la vésicule 
nue, et 
uniquement lorsqu'elle est nue, cette dernière va pouvoir aller 
fusionner avec son compartiment cible. 
Mais comment peut-elle savoir lequel des compartiments est son compartiment cible  
 
C'est grâce au second signal émit par la liaison ligand-récepteur 
 
- Le second signal va permettre de recruter une protéine Rab qui va agir comme un GPS et permettre d'orienter la vésicule vers le bon compartiment.
  
Les 
protéines Rab sont également des 
GTPases. Lorsqu'elles sont dans le cytosol, elles sont 
sous forme GDP inactive. En revanche, lorsqu'elles sont ancrées à la membrane, elles sont 
sous forme GTP active. C'est sous cette forme qu'elles pourront être embarquées dans notre vésicule à clathrine dépendante. 
 

 Ainsi, lors de la formation de notre vésicule à la membrane, une 
protéine Rab va 
être embarquée dedans pour diriger la vésicule par la suite ! En général, notre vésicule va aller fusionner avec un 
endosome qui est un 
compartiment de dégradation.  
 
 Petit récap'  
 
- Liaison ligand-récepteur dont le premier signal provoque :
 - phosphorylation locale des PI
  
- recrutement et concentration de récepteurs à la membrane
 
- recrutement d'adaptateurs
 
- recrutement de la clathrine
 
et dont le second signal provoque :
- recrutement d'une protéine Rab qui va servir de GPS pour la vésicule
  
2. Courbure de la membrane pour former les puits recouverts de clathrine
3. La dynéine 2 sous forme GTP va s'assembler en lacet autour du col de la vésicule, puis hydrolyser son GDP afin de libérer la vésicule dans le cytosol. 
4. Démantèlement de la clathrine grâce à HSP 70. La clathrine et les adaptateurs seront recyclés à la membrane. 
5. La vésicule nue va aller fusionner avec son compartiment cible (grâce à Rab qui va l'orienter) !  
Enfin, 
petit point microscopie  
 
En 
MET, lorsque la vésicule 
possède son manteau de clathrine, elle possède un 
aspect très hérissé dû justement à la présence de clathrine. On retrouve également un 
aspect trilamellaire dû au fait que cette vésicule provient à la base d'une membrane. 
			
		
				
			
 
						- clathmet.JPG (19.09 Kio) Consulté 2409 fois
 
		
		
		
		
			 
Lorsque la vésicule 
perd son manteau de clathrine, elle ne possède plus l'aspect hérissé. 
On ne retrouve que l'aspect trilamellaire. 
Avec une 
technique de froid appelée 
cryodécapage, la clathrine possède plutôt un 
aspect de cage ou panier de crabe.
Attention ! La technique de cryodécapage n'est 
pas une technique de microscopie électronique à balayage, malgré cette impression de relief. 
			
		
				
			
 
						- clathcryoD.JPG (20.88 Kio) Consulté 2409 fois
 
		
		
		
		
			 
Voilà ! L'endocytose à clathrine dépendante ne devrait plus avoir de secrets pour toi maintenant. 

 N'hésites pas à me relancer si tu as toujours des interrogations. 
Bon courage pour cette semaine ! La team biocell est avec toi <3