Coucou Busra !

Je vais essayer d’éclairer ta lanterne en t’expliquant de manière résumée ce que sont les potentiels graduels.
Potentiel graduel = potentiel post-synaptique : c’est un changement de charges de part et d’autre de la membrane qui
précède le
potentiel d’action (PA). Ce sont soit des
potentiels post-synaptiques excitateurs (
PPSE), soit des
potentiels post-synaptiques inhibiteurs (
PPSI).

Mais comment ces potentiels post-synaptiques peuvent-ils participer à la genèse du PA ?
Un neurone reçoit des informations d’une multitude d’autres neurones. Chaque synapse afférente apporte possiblement une impulsion électrique à un neurone cible.

La
nature inhibitrice ou excitatrice d’une synapse est déterminée par les
récepteurs post-synaptiques (et non par les neurotransmetteurs).
- Si la synapse afférente apporte au neurone cible une
information inhibitrice, il y a une
hyperpolarisation de la membrane post-synaptique et donc la
création d’un PPSI.
- Si la synapse afférente apporte au neurone cible une
information excitatrice, il y a une
dépolarisation de la membrane post-synaptique et donc la
création d’un PPSE.
Une fois ces potentiels post synaptiques (PPS) créés, ils vont converger vers le
cône d’implantation du neurone cible, aussi appelé
trigger-zone, qui se trouve à la naissance de l’axone du neurone.

Cette
trigger-zone va alors
sommer les
PPS, et deux scénarios sont possibles :
- Il y
beaucoup de
PPSE et/ou
pas assez de
PPSI : le
seuil est franchi et il y a
production d’un PA.
- Il n’y a
pas assez de
PPSE et/ou
beaucoup de
PPSI : le
seuil n’est pas franchi et le neurone ne produit
aucun PA.

Ces
PPS sont donc des
prérequis au PA, mais il faut bien retenir qu’ils sont
très différents de ce dernier ! C’est en quelque sorte des «
brouillons de PA ».
PPS :
-
N’a pas besoin de
seuil
-
Durée variable : dépend de l’intensité de la stimulation
-
Intensité variable : c’est plus fort juste après la synapse et ça devient de moins en moins fort à mesure que ça circule le long de la membrane
-
Fréquence variable
-
Ne possède pas de
période réfractaire
PA :
-
Possède un
seuil de déclenchement (
Loi du tout ou rien)
-
Durée constante
-
Intensité constante tout le long de l’axone
-
Fréquence variable permettant le codage de l’information
-
Possède une
période réfractaire

Pour finir, ce sont bien ces
potentiels graduels qui sont détectés par les électrodes de l’EEG et qui permettent de témoigner de l’
activité électrique du cerveau. Cependant, l’électrode ne peut différentier les PPSE des PPSI.
J’espère que tu es satisfaite par ma réponse, mais n’hésite pas à dire s’il te reste la moindre interrogation !
Bon courage de la part de toute l’équipe, ça va le faire !
